Richard Prince artiste polymorphe nous livre une partie de son travail autour des couvertures de livres prises comme point de départ pour aboutir à une œuvre originale. Mais comme pour Hitchcock avec le choix des ses acteurs pour les personnages de ses films, Prince entre dans le champs nébuleux du savoir inconscient collectif, où rien ne part de zéro. Les acteurs apportent (involontairement pour les moins bons), une part de leur histoires et celles des personnages qu’ils ont incarnés précédemment ( la notion de choix de carrière et de choix de film, n’est donc pas si négligeable).
Peut-on regarder avec la même distance un travail autour d’une couverture d’un livre que l’on connaît, que celle que l’on ne connaît pas ?
Il n’y a pas de réponse, les deux démarches sont intéressantes.
Pour moi Prince s’inscrit dans une démarche de Duchamp, Basquiat.
Le palimpseste artistique relève du grand art, parce qu’il exige la maîtrise d’un équilibre périlleux : montrer sa personnalité à travers son travail, le choix de l’œuvre sur laquelle réécrire et garder intact le message de cette dernière et les ondes créatrices qui l’ont fait naître.
source: http://www.richardprince.com